En écho à la loi de 2005 sur « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », 3 classes de 3^e du collège Charles de Gaulle participent à un projet spécifique de sensibilisation autour du handicap et de la différence. Initié par Chanaëlle Viallet, professeur d’EPS, Julie Locatelli, enseignante d’espagnol et Stéphanie Buis, la référente pédagogique de la classe défense et citoyenneté, l’événement a pour ambition de favoriser une meilleure compréhension du handicap, loin des préjugés et stéréotypes, mais aussi de démontrer qu’il peut être surmonté, dépassé au travers du sport. Pour provoquer cette prise de conscience, les 3 classes ont reçu vendredi matin Eric Le Leuch, l’entraineur du paracanoë tricolore. Cette rencontre leur a permis de découvrir cette discipline, devenue une épreuve paralympique depuis les jeux d’été de 2016 à Rio, et ses représentants français les plus remarquables : Nélia Barbosa et Rémy Boullé. Aux Jeux Paralympiques, le paracanoë, ce sont des épreuves de sprint sur 200 mètres en eau calme.  Mais comme l’a expliqué Eric Le Leuch, la compétition sportive doit absolument garantir une équité entre les athlètes. C’est la raison d’être principale du système de classification qui place les sportifs dans différentes catégories pour la compétition, en tenant compte des caractéristiques de leur handicap. Trois classes de handicap sont donc reconnues pour le paracanoë, le niveau 1 représentant le niveau le plus important de déficience, ici les pagayeurs n’ayant pas ou peu de fonctionnalités dans le tronc, les efforts se concentrant dans les bras et les épaules. Les embarcations utilisées en paracanoë sont le kayak et la pirogue qui s’appuie sur un système de propulsion de pagaie simple.  A l’intérieur, les adaptations y sont nombreuses : emboitures pour les personnes amputées, coques moulées pour les paraplégiques, sièges ou cale pied sur mesure etc. Après sa présentation, Eric Le Leuch n’a pas manqué de répondre aux nombreuses questions des collégiens sur son métier d’entraîneur, insistant sur la singularité de chaque parasportif, l’enrichissement humain qu’il en retire, sa grande fierté pour les performances de ses athlètes déjà médaillés aux Jeux de Tokyo. Les élèves l’ont senti enthousiaste et confiant pour les prochains Jeux. Dans la continuité de l’organisation Paris 2024, les élèves de Mme Locatelli ont d’ailleurs réalisé des affiches pour promouvoir la création des premiers emojis para sports et offrir la reconnaissance qu’ils méritent à ces athlètes par le biais de ce langage universel de petits symboles utilisé sur nos téléphones.